Première partie : le bonheur volé
Deuxième partie : rattraper le temps perdu
Introduction : un succès populaire indémodable
Pourquoi tant d’attrait populaire pour ce roman d’Alexandre Dumas datant de quasiment deux siècles et qui demeure, malgré la succession d’époques aux modes et aux mentalités différentes, un succès dans les librairies et devant l’écran en étant interprété par les plus célèbres acteurs de leur génération ?
Qu’est-ce qui nous parle dans cette histoire de manière intemporelle et captive notre attention ? Est-ce la tragédie de ce bonheur volé qui appelle à un légitime sentiment de justice sociale et sentimental par tous les moyens ? Est-ce la fascination pour l’itinéraire chaotique de ce jeune héros rayonnant qui est plongé brutalement dans les abîmes d’un enfer carcéral d’où il parviendra à s’échapper pour devenir un homme riche et puissant assouvissant froidement et méthodiquement sa vengeance ?
Le public est souvent friand de ces histoires faisant la une de la presse people avec des célébrités déchues qui touchent le fond après avoir gravi les sommets mais il se passionne également pour les récits de rescapés d’une guerre ou d’un voyage périlleux qui ont fait preuves de grandes capacités de résilience en luttant inlassablement face à un environnement extrêmement hostile. Ce sont en quelques sortes des preuves vivantes que la roue de la Fortune s’applique à tous, petits et grands, qu’elle soit juste ou injuste, précoce ou tardive.
Pour ma part, j’avais souvent entendu parler de ce célèbre roman et de ses adaptations télévisuelles mais sans l’avoir lu. C’est au cours d’une séance d’escalade sur les parois des calanques avec une vue sur Marseille et la mer Méditerranée que notre moniteur pointa du doigt le château d’If en précisant que c’était le lieu d’emprisonnement du personnage principal du récit d’Alexandre Dumas, Edmond Dantès, futur comte de Monte Cristo.
A cette évocation, mon binôme de cordée me confia que la lecture de ce roman inscrit au programme de son bac l’avait passionné alors qu’il lisait peu. La vision de cette prison sur une île rocailleuse baignée de lumière au milieu d’une mer bleue paisible et scintillante sous un soleil radieux ainsi que les éloges unanimes de ce roman me poussèrent aussitôt à acheter le premier tome du Comte de Monte Cristo au retour de mon séjour.
Dès les premières pages, je fus saisi par cette histoire tragique et je lus quasiment d’une traite les trois cents premières pages du récit racontant l’injustice implacable qui s’abat sur Edmond Dantès puis la description effroyable et très réaliste de sa longue détention dans un cachot du château d’If où il passera par tous les états et se transformera en un autre homme. C’est la partie du roman qui m’a le plus captivé par son réalisme et l’empathie que l’on ressent pour ce triste héros alors qu’elle est peu développée dans les adaptations télévisuelles qui sont néanmoins toutes très réussies, c’est pourquoi j’ai décidé d’en faire un article que voici.
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